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50 ans : Souvenirs de président : Olivier Kandel
Olivier KANDEL
La SFMG fête son demi-siècle : 1973 - 2023
Olivier KANDEL a été Président de la SFMG de 2000 à 2003.
Il s'occupe actuellement de la collection d'ouvrage "Le Plaisir de comprendre".
Quel est ton souvenir le plus marquant de la SFMG ?
La première fois reste souvent le souvenir le plus marquant 😊 Je me souviens en effet de la première fois que je suis allé à la SFMG. Jeune médecin, j’y étais cornaqué par mon ami Pierre Ferru. Notre train en provenance de Poitiers avait eu du retard et sommes donc arrivés en courant à un séminaire que lançait la SFMG pour la rédaction du Dictionnaire des Résultats de consultation. Entrés le plus discrètement possible par la porte de derrière, je me rappelle de l’accueil glaçant qu’on m’avait fait, soulignant que cela augurait mal de ma capacité à m’investir dans les tâches qui nous attendaient. Je me souviens aussi du soutien réconfortant de Pierre, m’invitant à ne pas trop me formaliser. Un autre souvenir est l’ambiance conviviale que nous avons connue au séminaire d’écriture dit du Bono en 2017, où pendant 5 jours une douzaine d’entre nous ont posé les bases de 4 ouvrages de la collection « Le plaisir de comprendre ».
Et ta présidence, comment s’est-elle déroulée ?
Je succédais en 2000 à Pascal Clerc, après avoir demandé une année de tuilage. Etant provincial cela nécessitait quelques aménagements dans ma vie professionnelle et personnelle. Président du passage au nouveau siècle, n’étant pas fondamentalement un scientifique, mon objectif était de structurer la SFMG, d’apporter une organisation au service des sociétaires. Le trio formé avec Yann Thomas Desessarts (Secrétaire général) et Philippe Boisnault (Trésorier) reste un beau souvenir de connivence et d’efficacité. Avec cette présidence triennale chacun peut apporter sa pierre à l’édifice, sans avoir le temps d’abuser du pouvoir. Ces 3 années auront été un très bon souvenir, en particulier celui d’avoir contribuer à servir la cause de notre discipline médicale.
Quelle anecdote en gardes-tu ?
J’en ai plein depuis tant d’années. Un colloque international de médecine générale (sans doute la WONCA) à Paris. J’ai fait pour la France une présentation de L’Observatoire de la Médecine Générale : son organisation, son entrepôt de données… le tout sur des diapo très didactique dans un anglais quasi parfait. La communication fit mouche. L’auditoire était impressionné. Les questions fusèrent immédiatement. Avant même d’avoir pu savourer le plaisir de cette brillante présentation, un grand vide s’ouvrit sous mes pieds : mon anglais minable ne me permettait pas de comprendre le moindre début de question. Après quelques interminables minutes, un jovial confrère canadien est venu à mon secours et servi t’interprète. Je me souviens très bien de la date, car en fin de séminaire, chacun rallumant son téléphone compris rapidement qu’il se passait quelque chose dans le monde. Nous étions le 11 septembre 2001. Trois de nos confrères américains présents, devaient rester bloqués à Paris quelques jours.
Fin du séminaire d'écriture au Bono en mars 2017, point de départ de 4 ouvrages rédigés par la SFMG.
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