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Déterminants sociodémographiques dans le choix de la méthode contraceptive chez des femmes de 18 à 40 ans

SAKINA BENBRIKA ABARANE

Etude au sein de la Cohorte Constances

Thèse soutenue publiquement
le 8 novembre 2018
par SAKINA BENBRIKA ABARANE
à l'université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines
sous la direction de Philippe SZIDON, membre titulaire de la SFMG


Résumé


Introduction

La présente thèse étudie la relation entre l’adoption d’une méthode contraceptive et différents facteurs sociodémographiques. La différence de choix selon l’âge a bien été établie mais plusieurs questions subsistent depuis les années 2005 notamment en termes d’évolutions des pratiques contraceptives en France en fonction de la position sociale ou encore d’autres facteurs démographiques. Les éléments qui influencent ce choix doivent donc être mieux déterminés. Notre objectif était de décrire les caractéristiques sociodémographiques des femmes qui utilisent un moyen de contraception plutôt qu’un autre au cours de leur vie, afin d’essayer d’expliquer les différences de pratiques contraceptives et de dresser un bilan de la situation actuelle.

Méthodes

Le choix de la méthode contraceptive en fonction de diverses caractéristiques socio démographiques a été étudié à partir de données tirées d'un échantillon de 9670 femmes âgées de 18 à 40 ans issues de la cohorte CONSTANCES.
Nous avons adopté deux stratégies d’analyse: analyses descriptives et multivariées. Les régressions logistiques multivariées ont été utilisées pour identifier les caractéristiques sociales, démographiques et situationnelles associées à un choix contraceptif.

Résultats

La majorité des femmes de notre enquête utilisent un moyen de contraception. La pilule est de loin le contraceptif le plus utilisé (51%), devant le stérilet (24%) et le préservatif (17%). Le recours à une autre méthode est plus rare (8%).
Le choix d’une méthode contraceptive est lié à l’âge et au nombre d’enfant.
La pilule est le moyen des plus jeunes, nullipares alors que le stérilet est le moyen des femmes ayant la trentaine et ayant atteint le nombre d’enfants souhaité.
Dans cette étude, le préservatif est utilisé par toutes les tranches d’âge mais son utilisation augmente avec l’âge et le nombre d’enfants.
Le revenu n’influence pas le choix de la méthode contraceptive. Par contre, on affirme que le niveau d’étude ainsi que la catégorie socioprofessionnelle jouent un réel rôle.
La pilule s’est banalisée dans toutes les catégories
socioprofessionnelles.
Le stérilet est le moyen contraceptif privilégié des femmes ouvrières.
Le préservatif est autant utilisé par les femmes inactives (p<0,001) que par les cadres (p<0,02).
Enfin, l’influence de l’origine géographique est frappante surtout concernant l’utilisation du préservatif chez les africaines du nord, les asiatiques et européennes.


Conclusion

En définitive, nos analyses ont mis en évidence certaines différences de choix contraceptifs en fonction des différents paramètres sociodémographiques. Il serait intéressant de prendre en considération ces derniers pour sensibiliser les praticiens et les aider dans leur pratique tout en répondant à la demande des patientes. Une étude qualitative pourrait venir compléter et expliquer les choix qui ressortent de notre thèse.

Mots Clés

variables sociodémographiques, méthodes contraceptives, évolution, pilule, stérilet, préservatif.

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